PortraitGeorge Boole est né le 2 novembre 1815 à Lincoln (Royaume-Uni). Ses parents n'étaient pas scientifiques, mais son père s'y intéressait, notamment pour l'aspect mécanique. George fut leur premier enfant après neuf ans de tentatives. On pense qu'il était un bébé fragile car il fut baptisé dès le lendemain (ce qui peut signifier qu'on avait peur qu'il ne survive pas). Il alla très tôt à l'école, mais c'est son père qui lui enseigna les bases des mathématiques, tout en l'initiant à l'optique. Doué en latin, il apprit le grec en autodidacte. En septembre 1828, il entra à la Brainbridge's Commercial Academy. Cette école n'était pas d'un niveau suffisant pour lui (ses parents ne pouvaient pas lui en payer de meilleure) mais il atténua cela en apprenant toujours en autodidacte le français et l'allemand.
A seize ans, son père fit faillite. Pour subvenir aux besoins de ses parents et ses trois frères et soeurs, Boole travailla comme professeur assistant. Il commença alors à étudier sérieusement les mathématiques. Il obtint un nouveau poste à Oxford en 1833 mais n'y resta que six mois pour enseigner à Waddington (Hall's Academy), ville plus proche de Lincoln. Il ouvrit alors sa propre école, âgé seulement de 19 ans. Quatre ans plus tard, Hall mourut et on proposa à Boole de diriger son école. Il accepta et sa famille déménagea à Waddington. Il lisait encore de nombreux ouvrages mathématiques, notamment de Laplace et Lagrange. Pendant l'été 1840, il ouvrit une nouvelle école à Lincoln, faisant à nouveau déménager sa famille, et commença à publier régulièrement des articles dans le Cambridge Mathematical Journal. Sous l'influence du directeur de cette revue, il commença à se spécialiser dans l'algèbre.
Il commença en 1842 à correspondre avec De Morgan et publia un article avec son aide, On a general method of analysis (1844). Cet article lui apporta une certaine notoriété. Ainsi à partir de 1846, il postula pour plusieurs chaires de mathématiques dans les universités royales. Il fut alors recommandé par de nombreux mathématiciens, comme De Morgan, Cayley, Kelland, ...
Son père mourut en décembre 1848 et Boole partit en novembre 1849 à Cork où il avait été nommé premier professeur de l'université royale. Il conserva ce poste jusqu'à sa mort. Il rencontra Mary Everest, une nièce du géographe qui a donné son nom à la montagne. Il lui donna quelques cours particuliers de calcul différentiel. Le père de Mary mourut en 1855 la laissant sans héritage, et Boole lui proposa de se marier, ce qu'ils firent le 11 septembre. Ils eurent cinq enfants et semblèrent un couple heureux. Ayant pris froid sous la pluie, Boole est décédé d'une pneumonie le 8 décembre 1864 à Ballintemple.

Boole a travaillé sur le calcul différentiel et les différences finies. Cependant, son apport essentiel porte sur la logique. On considère que sa publication la plus importante est An investigation into the Laws of Thought, on Which are founded the Mathematical Theories of Logic and Probabilities (1854), où il montre l'aspect algébriste de la logique pure. Ses idées sont considérées avec celles de De Morgan comme la base fondamentale de l'informatique moderne, à tel point que l'adjectif « booléen » est aujourd'hui très présent dans le monde de la logique (par exemple on le trouve dans presque tous les langages informatiques). Il a reçu la médaille de la Société Royale en 1844

Source :
www.st-andrews.ac.uk