PortraitJean Le Rond d'Alembert naît le 16 novembre 1717 à Paris mais c'est un enfant illégitime. Il est ainsi abandonné sur le parvis de l'église Jean Le Rond, d'où son prénom, et recueilli par une femme de vitrier. Il vit avec elle jusqu'à ce qu'elle meurt ; il a alors 48 ans. Il reçoit secrètement de l'argent de son père et entre dans un collège janséniste en 1729. Il étudie ensuite le droit et la médecine mais s'intéresse surtout aux mathématiques.
Il publie des mémoires sur la mécanique des fluides (1743) et le calcul intégral (1739), ce qui lui vaut d'entrer à l'Académie des Sciences le 29 mai 1741 en tant qu'associé astronome adjoint. En 1743, il publie Traité de la dynamique, un ouvrage important car il y introduit le principe de « conservation de la quantité de mouvement » (qui porte aujourd'hui son nom). A partir de 1746, il se lance avec Diderot dans l'Encyclopédie où il défend en introduction le lien entre progrès scientifique et progrès social.
Il devient vite célèbre en Europe : Frédérick II lui demande de présider l'Académie de Berlin et Catherine II souhaite qu'il soit le précepteur de son fils. Il refuse toutefois ces offres et reste à Paris, où il entre à l'Académie Française (1754) dont il devient secrétaire perpétuel (1772).
Cependant, il est touché par la maladie et meurt le 29 octobre 1783 à Paris.

Ses découvertes sont importantes : citons la première résolution des équations aux dérivées partielles concernant la propagation des ondes sonores et un début de solution au problème des trois corps (ce problème consiste à étudier le mouvement de trois corps agissant les uns sur les autres par gravité). Il est aussi auteur d'un critère de convergence des séries (sommes infinies) et de la première démonstration rigoureuse du théorème fondamental de l'algèbre. Il a publié :
Traité de l'équilibre et du mouvement des fluides (1744)
Réflexions sur la cause générale des vents (1746)
Recherches sur la précession des équinoxes et la mutation de la Terre dans le système newtonien (1749)
Eléments de musique (1752)
Essai sur les éléments de philosophie (1759)

Sources :
http://www.bibmath.net
http://www.academie-francaise.fr
Mathématiques et mathématiciens, Pierre Dedron et Jean Itard, Magnard, 1959