PortraitIsaac Newton est né prématurément à Woolsthorpe le 25 décembre 1642 soit le jour de Noël selon le calendrier julien (4 janvier selon le notre) de parents fermiers. Son père décède deux mois avant sa naissance et sa mère se remarie. Newton passe alors son enfance chez sa grand-mère et il semble qu'elle ne soit pas très heureuse. D'abord à l'école publique de Grantham, il est rappelé vers 16 ans par sa mère (dont le deuxième mari vient de mourir) pour s'occuper du domaine familial mais ce travail ne lui convient guère et il retourne à l'école pour préparer son entrée à l'Université. Stokes l'aide alors à entrer au Trinity College de Cambridge en 1661. Newton s'intéresse à l'astronomie et aux mathématiques.
En 1665, Newton doit retourner dans sa région natale à cause de la peste. Pendant deux années, il réalise alors des progrès spectaculaires en mathématiques, physique, et plus particulièrement en optique : il comprend que la lumière blanche est composé de plusieurs couleurs. A son retour à Cambridge, Barrow fait connaître ses travaux et l'aide à réussir ses derniers examens universitaires. En 1669, Newton succède à son maître à la chaire de mathématiques. En 1672, il entre à la Royal Society de Londres suite à la fabrication d'un télescope à miroir sphérique dépourvu d'aberration chromatique. Il est également représentant de Cambridge à la Chambre des communes en 1689.
En 1693, il devient dépressif. Troublé par la mort de sa mère et l'incendie de son laboratoire, il stoppe ses recherches pour synthétiser et améliorer ses recherches antérieures. Nommé directeur de la Monnaie en 1696 puis président de la Royal Society en 1703 il devient noble (baronnet) en 1705. Il consacre les dernières années de sa vie à des études moins sérieuses comme l'alchimie, protégé par son aura en chimie. Il meurt le 19 mars 1727 à Londres et est enterré à Westminster, à côté des rois.

Newton est un savant complet : il a travaillé dans de nombreuses disciplines. En particulier en mathématiques, Philosophiae naturalis principia mathematica est le fondement de la mécanique classique, début de la mathématisation de la physique. Il réalise une classification des coniques (hyperboles, paraboles, ellipses) et des fonctions cubiques (polynômes du troisième degré) et est l'un des inventeurs du calcul infinitésimal avec Leibniz. Alors que Newton part de la cinématique, Leibniz considère la géométrie. Le calcul infinitésimal, même s'il reste intuitif, marque le début de l'analyse moderne.
En revanche, Newton reste entouré de légendes comme cette pomme qu'il aurait reçu sur la tête*, et dont on doute fortement de l'existence. De plus, Newton est un solitaire et il garde jalousement ses résultats. Cela provoquera en mathématiques une grave querelle avec Leibniz pour la paternité du calcul infinitésimal. A l'époque, l'aura de Newton est telle qu'on lui attribue les premières découvertes. En fait, il semble plutôt que Leibniz ait eu quelques années d'avance.
En plus de Philosophiae mathematica, son ouvrage majeur, Newton a publié Arithmetica universalis (1707), ouvrage du à son expérience d'enseignant, ainsi que Enumeratio survarum trium dimensionum (1667), De methodis et fluxionem (1671), De analysi (1669) et Opticks (1704).

* Newton laissa tomber une gomme sur son plan...

Sources :
http://www.bibmath.net
Des mathématiciens de A à Z, Bertrand Hauchecorne et Daniel Surratteau, Ellipses, 1996
Newton, Richard S. Westfall, traduit par Marie-Anne Lescourret, Flammarion, 1994