portraitJérôme Cardan naît à Pavie le 24 septembre 1501. Il commence des études de médecine à 19 ans, puis part à Pise pour son doctorat. Il s'y installe et complète rapidement son poste de médecin par l'enseignement des mathématiques, qu'il a apprises de son père. Il enseignera aussi à Milan en 1534. En 1539, il entre au Collège des médecins. Il soigne de nombreuses personnalités, devenant de plus en plus célèbre et revient à Pavie pour diriger la chaire de médecine avant de partir à Bologne en 1562. Son fils fut condamné à mort et exécuté pour avoir empoisonné sa femme. Son second fils est expulsé de Bologne en 1566.
Polyvalent et prolifique, il rédige plus de 200 ouvrages sur les mathématiques, la religion, la médecine, la musique, la physique et la philosophie. Cela l'emmène presque sur l'échafaud : ayant publié un traité d'astrologie selon lequel la passion du Christ était due à une conjonction planétaire, il est arrêté pour hérésie en 1570. Il abjure et le pape lui donne une pension à vie. Il meurt 6 ans plus tard, le 21 septembre, à Rome.

Il apporte beaucoup aux probabilités, mais son ouvrage majeur reste Ars Magna, ou Artis magnae sive de regulis algebraicis où il donne en 1545 les règles générales de résolution des équations algébriques. Il résout également les équations de la forme : x3 + px = q ; x3 = px + q ; x3 + px2 = q. C'est également dans cet ouvrage qu'il publie la célèbre formule de Tartaglia-Cardan, servant à la résolution des équations du troisième degré. Cependant, cette découverte est très controversée : elle avait été faite presque en même temps par Scipione del Ferro et Nicolo Fontana, dit Tartaglia. Cardan l'aurait demandée à Tartaglia, lui promettant de ne pas la publier, mais se la serait ensuite attribuée en la publiant sous son nom, sachant en plus que Ferro l'avait déjà publiée. Cependant, il dépasse Tartaglia car sa résolution est beaucoup plus générale, et il commence à aborder le quatrième degré. De plus, c'est réellement lui qui introduit les complexes.

Sources :
http://www.bibmath.net
Encyclopédie Universalis papier, 2002