On ne sait quasiment rien de la vie de Pappus. Un texte du Xème siècle (la Souda, une encyclopédie grecque) dit que « le philosophe Pappus d'Alexandrie vécut environ à l'époque de l'empereur Theodosius Ier, au moment où Theon, auteur du Canon de Ptolémée, prospérait », ce qui nous place dans la seconde moitié du IVème siècle. Cependant une autre chronologie, due justement à Theon, situe Pappus un siècle plus tôt. La seconde hypothèse fut souvent privilégiée, mais il semble aujourd'hui qu'aucune des deux sources ne soit bonne !
La meilleure estimation est due à une éclipse citée par Pappus. Or une éclipse a bien eu lieu à Alexandrie le 18 octobre 320. On pense donc que c'est autour de 320 que Pappus a été le plus actif. Il semble qu'il ait toujours vécu à Alexandrie, où il dirigeait une école (selon une lettre à Proclus).
Le plus fameux écrit de Pappus dont des parties nous soient parvenues est Synagoge. Cette collection regroupe huit livres et a été achevée vers 325 ou 340. Les deux premiers volumes traitent d'arithmétique et de grands nombres. Le troisième volume concerne la géométrie : constructions géométriques de moyennes, exposés de paradoxes, inscription des polyèdres réguliers dans des sphères, ... La quatrième volume s'intéresse notamment aux problèmes grecs, en particulier la trisection de l'angle. Les cinquième, sixième et septième volumes regroupent des travaux d'autres mathématiciens (par exemple Archimède). Le dernier volume évoque la mécanique.
Aujourd'hui, Pappus est considéré comme l'un des derniers géomètres grecs classiques, mais aussi comme un des inspirateurs de la géométrie projective (notamment pour un extrait du septième volume de Synagoge) qu'inventera Desargues.

Source :
Université St-Andrews