Le coin des amatheurs version 2
Pierre Simon de Laplace naît à Beaumont-en-Auge (Calvados) le 23 mars 1749. Fils d'un cultivateur, il a la chance d'être voisin de personnes aisées qui le placent à l'école militaire de la ville. C'est là qu'il découvre les mathématiques et qu'il commence à enseigner. A 18 ans, il obtient une lettre de recommandation pour rencontrer D'Alembert à Paris mais celui-ci refuse. Laplace lui envoie alors un de ses textes sur la mécanique et D'Alembert, impressionné, accepte de le patronner. Il lui trouve un poste d'enseignant.
En 1783, il devient examinateur dans l'artillerie et en 1785, il entre à l'Académie des Sciences. Il épouse en 1788 Charlotte de Courty de Romanges avec qui il aura deux enfants. Pendant la Révolution, il s'isole à Melun. Puis, une fois les troubles passés, il participe à la création de l'Ecole Normale et de l'Ecole Polytechnique. Bonaparte le nomme ministre de l'Intérieur pour six mois puis vice-président du Sénat en 1803. Trois ans plus tard, il devient comte de l'Empire. Cependant, à la chute de l'empereur, il se rallie à Louis XVIII et devient marquis. Il meurt à Paris le 5 mars 1827, un siècle après Newton.
Il travaille en mathématiques (probabilités et théorie des jeux), chimie (sur les gaz avec Lavoisier) et en physique. Dans cette discipline, il s'intéresse à l'électromagnétisme et à la mécanique, travaillant avec Lagrange. Il publie Exposition du système du monde (1796) et Théorie analytique des probabilités (1812). Il résume les travaux de Newton, Halley, Clairaut, D'Alembert et Euler dans la Mécanique céleste (de 1799 à 1805 et de 1823 à 1825).
La légende raconte que, lisant cet ouvrage, Napoléon lui dit que Dieu n'était pas mentionné. Laplace aurait répondu qu'il « n'avait pas eu besoin de cette hypothèse ». Laplace est en effet un fervent défenseur du déterminisme et il écrit dans l'Essai philosophique sur les probabilités (1814) : « Une intelligence qui pour un instant donné connaîtrait toutes les forces dont la nature est animée et la situation respective des êtres qui la composent, si d'ailleurs elle était assez vaste pour soumettre ces données à l'analyse, embrasserait dans la même formule les mouvements des plus grands corps de l'univers et ceux du plus léger atome : rien ne serait incertain pour elle et l'avenir comme le passé serait présent à ses yeux »
Sources :
http://www.infoscience.fr
http://villemin.gerard.free.fr