PortraitMichel Chasles naît le 15 novembre 1793 à Épernon, près de Chartres. Son père est un habile marchand qui deviendra même président de la chambre de commerce. Initialement prénommé Floréal, Chasles prend le prénom de Michel à 16 ans.
Après des études au lycée impérial à Paris, il entre à l'école Polytechnique en 1812. Mais c'est l'époque des guerres napoléoniennes, et Chasles est appelé à défendre Paris. En 1814, après l'abdication de Napoléon, il peut terminer ses études à Polytechnique. Il rentre chez lui pour étudier les mathématiques et l'histoire.
En 1837, il publie son premier ouvrage, Aperçu historique sur l'origine et le développement des méthodes en géométrie. Ce livre fait sa réputation et il devient en 1841 professeur à Polytechnique. En 1846, il est nommé à la Sorbonne et en 1851, il entre à l'Académie des Sciences.
Il écrit un second ouvrage en 1852 : Traité de géométrie supérieure. Il y étudie la géométrie synthétique (c'est-à-dire non analytique, ou sans l'utilisation des coordonnées). Ne sachant pas lire l'allemand, il ne sait pas que Möbius a déjà inventé la notion de birapport, c'est pourquoi il croit l'inventer dans ce même ouvrage.
Il écrit encore deux livres importants : Les trois livres de porismes d'Euclide en 1860 (cet ouvrage a été perdu) et le Traité des sections coniques en 1865. Il meurt cinq ans plus tard à Paris.

Au cours de sa carrière, il collabore avec trois autres français : Monge (1746 - 1818), Sadi Carnot (physicien, 1796 - 1832) et Poncelet (1788 - 1867). On connaît une anecdote à propos de Michel Chasles : il avait acheté à un charlatan pour la somme de 20 000 livres des fausses lettres de grands savants. Cela montra sa crédulité, mais on s'étonna surtout qu'ayant étudié l'histoire, il se soit laissé berner par des lettres de Galilée écrites en français...

Sources :
http://www.bibmath.net
Mathématiques au fil des âges, Gauthier-villars, 1987
Histoire des mathématiques, Jean-Paul Collette, éditions du Renouveau Pédagogique, 1979
Des mathématiciens de A à Z, Bertrand Hauchecorne et Daniel Surratteau, Ellipses, 1996