Le coin des amatheurs version 2
Fils de militaire, Joseph Liouville est né le 24 mars 1809 à Saint-Omer. 5 ans plus tard, sa famille s'installe à Toul (Meurthe-et-Moselle, à 350 km). Liouville étudiera cependant à Paris (collège Saint-Louis) puis entra en 1825 à l'Ecole Polytechnique, où il a notamment eu comme professeur André Marie Ampère, avant de bifurquer deux ans plus tard à l'Ecole des Ponts et Chaussées. Cependant, il n'est pas motivé par la possibilité d'être ingénieur et subit des problèmes de santé, raisons qui l'empêchent d'obtenir son diplôme.
Il parvient toutefois à enseigner à partir de 1831. Donnant jusqu'à 40 heures de cours par semaine, il consacre ses étés à Toul à la recherche, notamment concernant les équations aux dérivées partielles. Il obtient un poste à l'Ecole Polytechnique en 1838 puis est élu à l'Académie des Sciences. Ses acticités ne l'empêchent pas de s'intéresser à la politique : républicain modéré, il est ami d'Arago et est élu à l'Assemblée Consituante (1848). Cependant, son échec aux élections l'année suivante le rend irritable. Il décède le 8 septembre 1882 à Paris.
Liouville fut le premier à démontrer l'existence de nombres trancendants, c'est-à-dire de nombre comme Pi qui ne sont solutions d'aucune équation polynomiale à coefficients rationnels. Il a également étudié le comportement des solutions d'équations différentielles aux bornes de leurs intervalles de définition.
Liouville a également beaucoup apporté à la diffusion mathématique en créant en 1836 le Journal des Mathématiques Pures et Appliquées, quasiment aussi important que le Journal de Crelle allemand. C'est notamment dans ce journal que Liouville a publié le mémoire de Galois peu après la mort de celui-ci (1846), contribuant ainsi grandement à la tardive reconnaissance du jeune prodige.
Source :
http://www.bibmath.net